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Axe 1

    Des comportements individuels aux comportements collectifs :  outils interactifs, systèmes coopératifs et mécanismes socio-économiques pour l’énergie et la mobilité

    La transition énergétique repose en grande partie sur le développement des sources d’énergie intermittentes dans le mixte électrique. Dès lors, les systèmes énergétiques en transition au niveau de l’habitat et de la mobilité nécessitent des évolutions dans les comportements des individus, des foyers et des collectifs – aussi bien en termes de sobriété que de flexibilité – qui sont induites via des dispositifs où l’humain est au centre des systèmes. Les intentions de recherche dans cet axe portent sur le développement de solutions techniques et d’infrastructures, d’IA, de politiques publiques et de systèmes de coordination, qui reposent eux-mêmes sur une compréhension plus fine et pertinente des comportements.


    De nouvelles méthodes et outils d’observation 
    Les outils actuels d’observation et de prévision peuvent être complétés par des dispositifs innovants qui permettent de collecter des données sur des longues périodes et de manière répétée (cohortes longitudinales, panels d’usagers, systèmes d’information géographique, compteurs intelligents, capteurs et objets connectés, …). Ces outils permettent d’analyser en continu et en profondeur les mécanismes du changement dans les pratiques et cela en explorant toutes les dimensions engagées dans ces processus (technique, spatiale, économique, sociale). Il est donc possible de développer des chaînes de collectes et de traitements des données qui mixent les approches en termes disciplinaires et méthodologiques dans des protocoles originaux.


    Pour des réponses pertinentes aux enjeux scientifiques
    Ces outils et méthodes visent à apporter de nouvelles connaissances dans plusieurs champs, à savoir :

    1. L’analyse des impacts de mesures incitant à l’adoption d’une mobilité durable et/ou active, comme par exemple des aménagements urbains ou des services à la mobilité, ou encore du rôle du réseau professionnel dans les choix individuels via les interactions sociales (externalités, conformité, etc.).
    2. L’analyse de la valorisation croissante d’attributs non énergétique (électricité verte, énergie locale…) dans le choix des fournisseurs, le développement de l’autoconsommation et des communautés énergétiques, ou encore le recours à des transports multi-modaux.
    3. L’analyse de l’évolution de la demande énergétique résidentielle et de l’efficacité des mécanismes monétaires (ou non) pouvant impacter celle-ci, en testant notamment différents scénarios de feedback basé sur le concept de « nudges » et de tarification dynamique en temps réel.
    4. Le développement de modélisations du comportement des habitants intégrant la conception de systèmes de communication entre les gestionnaires et ces derniers, ainsi que des logiciels de simulation basés sur le paradigme des agents logiciels.
    5. Le développement de technologies d’interactions et d’apprentissage pour guider les habitants grâce à des conseils et des explications basées sur des données historiques provenant de capteurs aussi limités que possible, mais aussi sur des interactions avec les habitants (Interactive Home Energy Management Aid System – IHEMAS).

    Le consortium scientifique de cet axe est constitué de communautés travaillant avec une approche inter et transdisciplinaire, faisant appel à des données de qualité pour mener à bien leurs travaux. Ces communautés visent à accroître leurs connaissances disciplinaires respectives mais elles recherchent aussi à développer les synergies avec d’autres communautés pour en améliorer la qualité (par exemple le triptyque Génie électrique / Economie de l’Energie / I.A.). Par ailleurs, le positionnement méthodologique de tous ces acteurs s’inscrit clairement dans une démarche de démonstration et de la preuve via la collecte de données en toute indépendance et de manière FAIR (Findable, Accessible, Interoperable, Reusable), sans négliger les aspects éthiques que ce soit d’un point de vue opérationnel que des questionnements fondamentaux soulevés.

    Au-delà des valorisations académiques (en termes théoriques et méthodologiques), ces champs de recherche visent à produire des préconisations, des méthodes et des technologies aussi bien pour les communautés universitaires elles-mêmes que pour les acteurs socio-économiques (entreprises des secteurs concernés ou institutions publiques).

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